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Valou
13/10/2022 22:42
🌼 Hello 🌼

Ça faisait bien 6ans que je m'étais pas connecté sur Chz, je me rends compte ces derniers mois que je m'enferme dans ma bulle et m'isole un peu des autres dans la vraie vie. Et pas que.

Il y a un peu plus d'un an (Le 22 Juillet 2021) j'ai perdu ma maman. J'avais 27ans. Les circonstances de son décès ont étés très particulières, et je vis une sorte de deuil traumatique dont j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à sortir.

Quand est arrivé le mois de Septembre 2021, j'ai essayé de reprendre le boulot. (Je suis Animatrice Périscolaire dans une école Primaire) mais je n'étais pas en Etat. J'ai fais une semaine de boulot, et ma chef qui était déjà au courant de ce que je vivais, ma dit de prendre quelques mois pour prendre soin de moi.

J'ai donc repris le boulot 4 mois plus tard. En Janvier 2022. J'avais l'impression à l'époque, de reprendre le bon chemin. Mais les disputes avec mon ex ne faisaient qu'accroître dans le privé. Par ma faute peut-être? Mais malgré moi, car je ne me sentais pas assez soutenue dans ce que je vivais. D'ailleurs je ne vivais plus vraiment, j'étais en mode "survie" chaque jour. Pas une seule journée où je ne me souviens ne pas avoir pleuré.

Puis en Mars 2021, on a finis par se séparer finalement, après 2 ans de relation. 2ème deuil. Je me disais à ce moment précis que si je devais me remettre en relation un jour, jamais cette personne ne pourrai connaître ma mère. Et j'avais beaucoup de difficulté à me faire à cette idée même. J'avais les idées noires.

Puis j'ai commencé à cogiter sur un milliard de choses, par exemple le fait de me dire que si j'avais un enfant un jour, il ne connaitra jamais sa grand mère et ma mère ne pourra jamais tenir mon enfant dans ses bras, etc...

Ça peut paraitre bateau de l'extérieur je ne sais pas, je sais que c'est dur de se mettre à la place des autres. A vrai dire j'expérimente quelque chose que je ne pensais peut-être ne pas vivre avant mes 40,50 ans peut-être? En ce qui concerne perdre sa mère. Mais la vie en a décidé autrement, et je me suis prise une claque du jour au lendemain. Je n'ai rien vu arriver.

Suite à cette relation, en Avril 2021, j'ai enchainé très vite avec quelqu'un d'autre, avec qui pour le coup ça a duré très peu de temps. C'était un collègue de boulot. On est resté 4 mois ensemble.

Au début tout allait bien, je me remettais à rire comme je n'avais pas ri pendant des mois et des mois durant, j'avais une connexion particulière avec cette personne. On s'aimait vraiment, mais ma dépression à encore fichu une relation en l'air.

Et suite à ça j'ai aussi perdu une "amie" , si je mets des guillemets c'est qu'elle est allée racontée toutes les choses sur les-quelles je m'étais confier, à mon ex, avec qui elle était pote.

En fait en écrivant tout cela, je me rends compte que 2021/2022 ne sont vraiment pas mes années. Je ne fais qu'enchainer les échecs.

Puis en plus à l'heure actuelle je me sens mal au boulot car je croise mon ex presque tout les jours sur le terrain, forcément il m'ignore beaucoup et je fais de même, mais je croise aussi cette ancienne amie qui était une collègue aussi. Je vais au travail la boule au ventre, et c'est fatiguant émotionnellement.

C'est frais tout ça. Et j'ai encore beaucoup de mal à faire abstraction.

Puis c'est horrible à dire, mais j'ai l'impression que le monde est contre moi ces derniers temps, alors que je sais très bien que non au fond. Mais littéralement, je me sens seule. Et je sais que je ne le suis pas. J'ai ma famille et mes amis, mais ils sont loins. Il n'habitent pas dans la même ville que moi. D'où ce sentiment.

Je suis tellement pas comme ça, je ne me reconnais plus depuis le décès de ma mère.
Je suis quelqu'un de positif, de fort, toujours prête à aider les autres, peut-être parfois trop, je donne énormément de ma personne que ça soit en amitié, où en amour, et même les gens que je ne connais pas. Et je me rends compte aujourd'hui que j'ai un ras le bol.

J'arrive à un stade que je ne pensais jamais atteindre un jour.
Du coup je m'use au travail pour essayer de ne penser à rien, je passe des nuits blanches à bosser sur mes projets persos. Au travail, j'enchaîne sur mes temps de pause. Même ma chef l'a remarqué et m'a dit de me préserver.

Je suis en vacances dans 10jours. Et je me suis prise un aller retour pour la Turquie. Je pars seule avec mon sac à dos, et je vais me faire un petit Trek. Premier voyage que je me fais depuis le décès de ma mère. D'ailleurs quand j'ai appris son décès j'étais en Tanzanie, au fin fond du Serengeti...

J'ai toujours aimé voyager. C'est un peu un moteur pour moi. Mais je sais pas, ce voyage je le ressens pas pareil que tous les autres. Moi qui, en temps normal serait toute excitée de partir, ben là j'ai presque l'impression de rien ressentir. Pourtant j'étais toute contente le jour où j'ai pris mes billets.

En fait ces derniers temps, ce sont les montagnes russes. Un coup ça va, un coup ça va pas, un coup ça va, un coup ça va pas. Mais tout ces déferlements d'émotions me fatiguent. :')

A vrai dire, je sais que les gens s'en fichent de ma vie, mais je sais plus à qui me confier parfois, j'ai même plus confiance aux gens... D'ailleurs les circonstances du décès de ma mère expliquent ce comportement.

Malgré ça, je vois toujours de la beauté dans les failles. Je reste cette grande rêveuse, un peu brisée par les imprévus de la vie, je sais que j'arriverai à sortir la tête de l'eau, je l'ai toujours fais. Même si là, ça fait un peu beaucoup pour moi. Je passe mes journées à faire semblant que tout va bien, au boulot, avec mes collègues, les gens avec qui je sors parfois, et quand je me retrouve seule ces derniers temps, juste je craque.

J'ai repris le sport, j'avance sur mes projets, j'essaye de sociabiliser avec de nouvelles personnes même si c'est pas facile car j'ai un énorme blocage sur ça, je vois une psy qui m'aide beaucoup etc... J'essaye de tout mettre en oeuvre pour m'en sortir.

Mais j'avais simplement besoin de parler à coeur ouvert ce soir, et justement, parce que le moral n'est pas là, parce que ça fait du bien de vider son sac...

(N'hésitez jamais à vider les votres non plus d'ailleurs..!)

Sur ce pavé monumental, mais nécéssaire,

🌼 Je vous souhaites une belle journée, où une belle soirée... 🌼
Chocolatine
5
Kenjin, Tomorrow, Maiko, Zerin, Sarah
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Vivien
Royaltiz
14/10/2022 00:36
Salut !

Je suis en pause de Chapa depuis quelques semaines mais je me balade de temps en temps sur le forum. Ça me semblait important de m'arrêter sur ton topic !

Dans la vie je suis infirmier en centre médico psychologique, ce que tu décris me parle forcément. Perdre des êtres chers c'est très compliqué quand on est très enraciné, et ça relève d'un véritable challenge de se relever après tout ça. C'est normal que tu te sentes comme ça aujourd'hui.

Je sais pas si ça peut te rassurer, mais énormément de monde traverse la situation dans laquelle tu te trouves aujourd'hui, et c'est la conséquence de plusieurs années de chamboulement dans nos vies après la crise sanitaire. Je rencontre beaucoup de personnes qui décrivent des situations comme les tiennes, où les drames ou les évènements difficiles s'enchaînent suite au covid et qui ont énormément de mal à s'en sortir.

Après tous ces événements, tu es dans une période de reconstruction, où tu reprends des nouveaux repères. Très honnêtement, je pense qu'il faut prendre les choses telles qu'elles viennent et les vivre une par une. J'ai travaillé dans une clinique pour patients qui ont des troubles anxio dépressifs, et souvent, ils sont dans un schéma de dévalorisation de soi : j'étais comme ça dans le passé, j'arrive pas à redevenir tel que j'étais, je me sens nul de pas y arriver et ça plombe mon humeur. C'est un peu grossier, mais il faut te laisser du temps pour accepter ce que tu as vécu et te reconstruire avec des nouvelles bases, qui ne seront plus les mêmes que dans le passé. C'est vraiment pas facile ces périodes de la vie !
C'est des moments qui peuvent sembler longs, où on retombe dans des mauvais travers, mais c'est important de s'accorder du temps pour pouvoir passer à autre chose. En voyant trop gros, trop grand, on se déçoit souvent soi-même, et on a cette sensation d'être sous l'eau, de jamais pouvoir s'en sortir. Si on reprend ses marques petit à petit avec des objectifs abordables ou plus à notre portée avec l'état dans lequel on se sent, on évolue de manière concrète vers l'acceptation/le deuil/un futur plus pérenne (appelez ça comme vous voulez, mais les concepts sont assez similaires finalement).

Je trouve que c'est une bonne idée le voyage. C'est des expériences positives qui permettent de se recentrer sur soi et de se dépasser. Je suis parti en Italie en dernière minute tout seul pour la première fois de ma vie cette année, et c'était très valorisant pour soi de se rendre compte qu'on a beaucoup de ressources en nous pour accomplir des choses pareilles. Je pense que ça peut te permettre de te ressourcer, et tu t'en rendra compte peut-être seulement pendant/après ton voyage.

Ce que je dis peut sembler assez cliché mais ce sont des conseils que je donne quotidiennement dans le cadre de mon activité professionnelle, et ça porte ses fruits au long terme. Je pense qu'il ne faut pas hésiter à contacter le centre médico psychologique le plus proche de chez toi pour en discuter un jour avec un professionnel si tu as besoin, de n'importe quel milieu : infirmier, psychologue, éducateur, psychiatre... Ça fait beaucoup de bien de pouvoir vider son sac et avoir une oreille attentive et bienveillante qui donne des conseils pour le quotidien !

Je pense que Darlingg passera par là et se fera une joie de compléter mon propos.

Prends soin de toi en tout cas !
vivid dreams
1
Darlingg
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Valou
14/10/2022 23:15
Vivien a écrit :
Salut !

Je suis en pause de Chapa depuis quelques semaines mais je me balade de temps en temps sur le forum. Ça me semblait important de m'arrêter sur ton topic !

Dans la vie je suis infirmier en centre médico psychologique, ce que tu décris me parle forcément. Perdre des êtres chers c'est très compliqué quand on est très enraciné, et ça relève d'un véritable challenge de se relever après tout ça. C'est normal que tu te sentes comme ça aujourd'hui.

Je sais pas si ça peut te rassurer, mais énormément de monde traverse la situation dans laquelle tu te trouves aujourd'hui, et c'est la conséquence de plusieurs années de chamboulement dans nos vies après la crise sanitaire. Je rencontre beaucoup de personnes qui décrivent des situations comme les tiennes, où les drames ou les évènements difficiles s'enchaînent suite au covid et qui ont énormément de mal à s'en sortir.

Après tous ces événements, tu es dans une période de reconstruction, où tu reprends des nouveaux repères. Très honnêtement, je pense qu'il faut prendre les choses telles qu'elles viennent et les vivre une par une. J'ai travaillé dans une clinique pour patients qui ont des troubles anxio dépressifs, et souvent, ils sont dans un schéma de dévalorisation de soi : j'étais comme ça dans le passé, j'arrive pas à redevenir tel que j'étais, je me sens nul de pas y arriver et ça plombe mon humeur. C'est un peu grossier, mais il faut te laisser du temps pour accepter ce que tu as vécu et te reconstruire avec des nouvelles bases, qui ne seront plus les mêmes que dans le passé. C'est vraiment pas facile ces périodes de la vie !
C'est des moments qui peuvent sembler longs, où on retombe dans des mauvais travers, mais c'est important de s'accorder du temps pour pouvoir passer à autre chose. En voyant trop gros, trop grand, on se déçoit souvent soi-même, et on a cette sensation d'être sous l'eau, de jamais pouvoir s'en sortir. Si on reprend ses marques petit à petit avec des objectifs abordables ou plus à notre portée avec l'état dans lequel on se sent, on évolue de manière concrète vers l'acceptation/le deuil/un futur plus pérenne (appelez ça comme vous voulez, mais les concepts sont assez similaires finalement).

Je trouve que c'est une bonne idée le voyage. C'est des expériences positives qui permettent de se recentrer sur soi et de se dépasser. Je suis parti en Italie en dernière minute tout seul pour la première fois de ma vie cette année, et c'était très valorisant pour soi de se rendre compte qu'on a beaucoup de ressources en nous pour accomplir des choses pareilles. Je pense que ça peut te permettre de te ressourcer, et tu t'en rendra compte peut-être seulement pendant/après ton voyage.

Ce que je dis peut sembler assez cliché mais ce sont des conseils que je donne quotidiennement dans le cadre de mon activité professionnelle, et ça porte ses fruits au long terme. Je pense qu'il ne faut pas hésiter à contacter le centre médico psychologique le plus proche de chez toi pour en discuter un jour avec un professionnel si tu as besoin, de n'importe quel milieu : infirmier, psychologue, éducateur, psychiatre... Ça fait beaucoup de bien de pouvoir vider son sac et avoir une oreille attentive et bienveillante qui donne des conseils pour le quotidien !

Je pense que Darlingg passera par là et se fera une joie de compléter mon propos.

Prends soin de toi en tout cas !


Hey Vivien, merci d'avoir pris le temps de lire mon post!

A vrai dire je vois déjà une Psy depuis la rentrée et ça me fait du bien, autant que ça me détruit parfois.

C'est "marrant" que tu parles de la crise sanitaire, du covid etc.. Car effectivement, ma mère est décédée quelques jours après avoir fait le vaccin Janssen. (Elle est décédée d'une Thrombose coronaire, d'ailleurs je ne sais pas si tu es au courant, mais ils ont interdit ce vaccin plusieurs mois plus tard suite à un surplus de signalements de Thromboses justement..!)

Elle a fait un infarctus. Les urgentistes ont essayé de la réanimer pendant 1h mais ça n'a rien donné. Une chose qui m'avait choqué à l'époque, c'est que le médecin urgentiste n'avait pas voulu préciser sur l'acte de décès qu'elle était décédée quelques jours après ce vaccin, pour lui il n'y avait aucuns liens. Mais je vois pas en quoi ça lui coûtait de le préciser. Même si ça n'aurait rien changé, je pense que c'était une période suffisamment compliquée pour tout le monde.

On a fait remonter une pharmaco-vigilance mais bon. D'ailleurs des mois plus tard, quand je lisais les articles de journaux ils parlaient de ces signalements et disaient que seules les personnes de plus de 75ans étaient touchées. Ma mère avait 68ans.

On est beaucoup dans la famille à être dans le milieu médical, d'ailleurs mon père est médecin. Et mon père à des soucis de santé assez conséquent depuis la rentrée aussi d'ailleurs. Ce qui ne m'aide pas vraiment.

Je vais beaucoup mieux qu'il y a un an. Mais je garde des non-réponses à autant de questions, et je dois me résoudre au fait que je n'en aurait peut-être jamais.

D'ailleurs je n'accuse pas le vaccin. Mais je me demande souvent si il a été un déclencheur, car ma mère allait très bien. Et elle a commencé a se sentir patraque suite à son injection. Coincidence peut-être? Avec le temps je me dis qu'il n'y a pas eu assez de vigilance... Chaque personne porte ses propres bagages, et à aucun moment on ne s'est penché sur le passé médical de ma mère avant de lui faire ce vaccin. Mais bref. Je suis dans le flou total à ce niveau là. Et parfois j'ose pas m'exprimer car les gens deviennent "bêtes" et "méchants" sur ce sujet.

Peut-être que je me cherche une raison qui n'est pas.

J'ai énormément voyagé seule dans ma vie, je fais de la photographie, c'était mon boulot d'ailleurs à l'époque, je faisais du photo-journalisme. Ça a toujours été un exutoire, un bon moyen de me retrouver. J'espère que ça va me ressourcer, mais je me connais tellement par coeur. Je sais que ça va me faire du bien sur un court laps de temps, puis je vais me remettre à "déprimer". Je mets des guillemets car je ne suis pas au bord du précipice non plus, mais j'ai une grosse fatigue émotionelle ces derniers jours..!

Ça risque d'être long effectivement, et j'ai l'impression d'aller mieux, j'espère en sortir totalement un jour. Malgré ça je sais que ça ne me rendra jamais ma mère et que je vais devoir vivre avec ça jusqu'à mes derniers jours.

Merci en tout cas pour ton message 🌼

Chocolatine
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Maria83
15/10/2022 20:12
Salut Arius. j'ai pris la peine de te lire ainsi que le message de Vivien, qui est de bon conseil.

Je suis passé par quasiment le même schéma que toi à plusieurs reprises. Tout à commencé au lycée, j'étais en terminale. J'ai appris un jour le décès de mon cousin, qui fût soudain, car il s'est suicidé. 6 mois plus tard, ce fût au tour de mon grand père. Lui ont a eu le temps de le voir, il souffrait d'un cancer généralisé. Mais le voir lui, si bon, si fort, si vivant, dans cet état lamentable, çà nous a fichu un sacré coup au moral. J'ai voulu le voir seul, mais j'ai pas eu le courage. Au moment d'entrée dans sa chambre, il a poussé un cri de douleur, ce qui m'a refroidi et arrêté. je suis parti en pleurant, comme une lâche. C'était pour moi le dernier moment où je pouvais le voir vivant, et je regrette encore aujourd'hui de ne pas avoir franchi la porte pour le voir. Ces évènements au bien sûr eu un impact sur mes notes et sur mon Bac (car il est décédé deux mois avant le bac)

Les années ont passé, puis rebelotte, mon oncle est parti en 2015. Ce fût après le tour de ma grand mère quelques années plus tard, puis de ma tante la même année... Je me suis dis que ce serait mon destin de ne connaître que le malheur. Comme toi, j'ai eu des idées noires. Ce qui m'a poussé à ne pas commettre l'irréparable, c'est que je pensais à ce qui se passerai après mon départ. J'ai vu tant de gens me pleurer. çà m'a du coup fait mal au cœur et j'ai pris mon courage à deux mains pour continuer. Contrairement à toi, pendant cette période, j'ai eu mes collègues de travail qui ont été un soutien pour moi, et ils le sont encore aujourd'hui, mais pour d'autres raisons.

Et puis l'année dernière, j'ai appris le décès de ma meilleure amie, que j'avais rencontré au Lycée. Encore une claque, et encore un décès. Par contre , pour sa mère comme pour moi, on en connaît pas. La encore mes collègues de travail m'ont soutenu et aidé. J'ai la chance d'avoir des amis avec qui je sors assez souvent, ce qui m'aide à avoir goût à la vie. Je regrette juste ne pas lui avoir annoncé ma transition.

Je te souhaite un bon courage, bonne chance pour la suite. Qu'il t'arrive que du bonheur.
je vous arrache l'estomac sensuellement
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Valou
16/10/2022 12:24
Maria83 a écrit :
Salut Arius. j'ai pris la peine de te lire ainsi que le message de Vivien, qui est de bon conseil.

Je suis passé par quasiment le même schéma que toi à plusieurs reprises. Tout à commencé au lycée, j'étais en terminale. J'ai appris un jour le décès de mon cousin, qui fût soudain, car il s'est suicidé. 6 mois plus tard, ce fût au tour de mon grand père. Lui ont a eu le temps de le voir, il souffrait d'un cancer généralisé. Mais le voir lui, si bon, si fort, si vivant, dans cet état lamentable, çà nous a fichu un sacré coup au moral. J'ai voulu le voir seul, mais j'ai pas eu le courage. Au moment d'entrée dans sa chambre, il a poussé un cri de douleur, ce qui m'a refroidi et arrêté. je suis parti en pleurant, comme une lâche. C'était pour moi le dernier moment où je pouvais le voir vivant, et je regrette encore aujourd'hui de ne pas avoir franchi la porte pour le voir. Ces évènements au bien sûr eu un impact sur mes notes et sur mon Bac (car il est décédé deux mois avant le bac)

Les années ont passé, puis rebelotte, mon oncle est parti en 2015. Ce fût après le tour de ma grand mère quelques années plus tard, puis de ma tante la même année... Je me suis dis que ce serait mon destin de ne connaître que le malheur. Comme toi, j'ai eu des idées noires. Ce qui m'a poussé à ne pas commettre l'irréparable, c'est que je pensais à ce qui se passerai après mon départ. J'ai vu tant de gens me pleurer. çà m'a du coup fait mal au cœur et j'ai pris mon courage à deux mains pour continuer. Contrairement à toi, pendant cette période, j'ai eu mes collègues de travail qui ont été un soutien pour moi, et ils le sont encore aujourd'hui, mais pour d'autres raisons.

Et puis l'année dernière, j'ai appris le décès de ma meilleure amie, que j'avais rencontré au Lycée. Encore une claque, et encore un décès. Par contre , pour sa mère comme pour moi, on en connaît pas. La encore mes collègues de travail m'ont soutenu et aidé. J'ai la chance d'avoir des amis avec qui je sors assez souvent, ce qui m'aide à avoir goût à la vie. Je regrette juste ne pas lui avoir annoncé ma transition.

Je te souhaite un bon courage, bonne chance pour la suite. Qu'il t'arrive que du bonheur.


Coucou Maria,

j'ai perdu beaucoup de proches aussi, ça s'est "enchaîné", un peu comme toi! Je sais à quel point ça peut être compliqué..! D'ailleurs ont a eu un parcours plus ou moins similaire par apport au baccalauréat, même si pour moi ça remonte à il y a 10ans maintenant (J'ai 29ans) , Mes deux parents ont eu un cancert quasi en même temps dont ils ont réussi à sortir, mais du coup cette période était pourrie dans tous les sens du terme. Et j'ai raté mon bac aussi :')

Suite à ça je me suis barrée pendant plus d'un an en Australie. A l'époque ça m'avait fait beaucoup de bien de me recentrer sur moi même et de m'éloigner de toutes ces mauvaises ondes..!

J'ai perdu pas mal de proches mais je l'ai vécu moins difficilement que pour ma mère pour ma part, et que je doive me mettre à gérer une montagne de choses toute seule, l'organisation de ses obsèques, et tout l'administratif qui va derrière.. Héritage etc..

D'ailleurs la dernière photo que j'ai prise durant mon séjour est une girafe qui passe devant le camps. Et en y réfléchissant des mois plus tard j'ai appris que la girafe était un animal totem qui représentait le lien entre la terre et le ciel. Et j'aime cette symbolique. J'ai toujours été quelqu'un d'assez cartésien, mais depuis son décès je vois des signes un peu partout. Je ne sais pas si ça te fait ça parfois?

Après on entretiens par forcément la même relation avec sa mère qu'un autre membre de la famille. Ce sont vraiment des choses propres à chacun en tout cas.. J'ai grandis avec, elle m'écrivait tous les jours, j'étais bien plus proche d'elle que quiconque dans ma famille. Et quand j'avais pas le moral c'était la première à qui je téléphonais pour me confier, pour avoir des conseils aussi divers soient-ils. Une maman quoi.

Y'a une citation qui dit "L'amour d'une mère c'est comme l'air, c'est tellement banal qu'on ne le remarque même pas. Jusqu'a ce qu'on en manque" Et je trouve cela très vrai..!

Sinon je m'entends bien avec tous mes collègues de boulot mais bon comme je disais, je prends beaucoup sur moi pour ne rien laisser paraître devant eux, puis j'ai un métier qui peut pas me le permettre, mais je parlais juste de deux personnes en particulier en l'occurence mon ex et ce que je croyais être mon amie. Pour ça que je vis mal le boulot ces derniers temps.

On va dire que c'est dur de ne plus rien représenter pour des gens qu'on a aimé, et ce, du jour au lendemain ..! Encore plus dans des périodes comme celle-ci je me rends compte. Des fois ça me gonfle d'être aussi sensible, au moins, ça m'endurçit, difficilement, mais ça m'endurcit.

En tout cas je te remercie d'avoir pris le temps de m'écrire, je te souhaites un max de bonheur aussi !

Chocolatine
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Sasuke
16/10/2022 21:59
Salut,

Je pense vivre la même chose que toi, j'ai perdu ma mère il y a bientôt 4 ans et avec qui j'avais une relation fusionnelle. Lorsque j'ai appris sa maladie, ça ma vraiment détruit car je pensais que ces choses n'arrivaient qu'aux autres.

Aujourd'hui je pense que j'en garde un traumatisme car j'ai pu vivre un ascenseur émotionnel, j'entends par là : tristesse, déni, rage, espoir et puis désespoir.

Ensuite, j'ai réalisé qu'en fait on avait plus du tout de moyen de la sauver de son cancer et en fait ça m'arrive de repenser à cette phrase qu'elle m'avait dit les premiers jours après l'annonce de sa maladie. Elle avait peur de la mort et ces paroles ont été pour moi super difficiles et surtout juste avant son départ car je me suis senti impuissant, je n'ai pas pu protéger ma mère comme je l'aurais voulu.

Mais en fait le plus difficile pour moi a été les mois à l'hôpital, la voir souffrir j'y arrivais plus. Je passais toutes mes journées à l'hôpital avec elle, je souriais, je la taquinais mais en fait c'était de la comédie de mon côté car tous les soirs je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je priais pour prendre sa maladie et toutes ses douleurs à sa place.

C'est assez bizarre à expliquer mais j'ai ressenti comme une sorte de soulagement lorsqu'elle est décédée car la voir souffrir tous les jours c'était devenu un enfer.

Malheureusement, ça ne s'est pas spécialement amélioré pour moi après. J'ai comme toi eu beaucoup de mal à me faire comprendre par mon entourage, du coup je prends sur moi. Et depuis 4 ans, j'arrive à voir que je ne suis plus le même qu'avant. J'ai l'impression d'avoir un coeur de pierre aujourd'hui, j'arrive plus à éprouver de la tristesse et lorsque j'apprécie quelqu'un j'arrive pas à lui montrer et ça finit souvent par tout gâcher.

Bon, mon message ne te servira sans doute pas à grand chose. Mais c'était pour te dire que tu n'étais pas seule, profite de ton voyage, ça va te faire le plus grand bien. J'essaye de caser des vacances lorsque je peux avec le boulot et j'essaie de repartir à 0.

Enfin, n'hésite pas si tu veux discuter par message privé, ce serait avec grand plaisir. Je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve 🙏
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Valou
16/10/2022 23:16
Sasuke a écrit :
Salut,

Je pense vivre la même chose que toi, j'ai perdu ma mère il y a bientôt 4 ans et avec qui j'avais une relation fusionnelle. Lorsque j'ai appris sa maladie, ça ma vraiment détruit car je pensais que ces choses n'arrivaient qu'aux autres.

Aujourd'hui je pense que j'en garde un traumatisme car j'ai pu vivre un ascenseur émotionnel, j'entends par là : tristesse, déni, rage, espoir et puis désespoir.

Ensuite, j'ai réalisé qu'en fait on avait plus du tout de moyen de la sauver de son cancer et en fait ça m'arrive de repenser à cette phrase qu'elle m'avait dit les premiers jours après l'annonce de sa maladie. Elle avait peur de la mort et ces paroles ont été pour moi super difficiles et surtout juste avant son départ car je me suis senti impuissant, je n'ai pas pu protéger ma mère comme je l'aurais voulu.

Mais en fait le plus difficile pour moi a été les mois à l'hôpital, la voir souffrir j'y arrivais plus. Je passais toutes mes journées à l'hôpital avec elle, je souriais, je la taquinais mais en fait c'était de la comédie de mon côté car tous les soirs je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je priais pour prendre sa maladie et toutes ses douleurs à sa place.

C'est assez bizarre à expliquer mais j'ai ressenti comme une sorte de soulagement lorsqu'elle est décédée car la voir souffrir tous les jours c'était devenu un enfer.

Malheureusement, ça ne s'est pas spécialement amélioré pour moi après. J'ai comme toi eu beaucoup de mal à me faire comprendre par mon entourage, du coup je prends sur moi. Et depuis 4 ans, j'arrive à voir que je ne suis plus le même qu'avant. J'ai l'impression d'avoir un coeur de pierre aujourd'hui, j'arrive plus à éprouver de la tristesse et lorsque j'apprécie quelqu'un j'arrive pas à lui montrer et ça finit souvent par tout gâcher.

Bon, mon message ne te servira sans doute pas à grand chose. Mais c'était pour te dire que tu n'étais pas seule, profite de ton voyage, ça va te faire le plus grand bien. J'essaye de caser des vacances lorsque je peux avec le boulot et j'essaie de repartir à 0.

Enfin, n'hésite pas si tu veux discuter par message privé, ce serait avec grand plaisir. Je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve 🙏


Hey,

Je me retrouve dans certains de tes mots. Comme prendre sa souffrance. Si j'avais eu le choix, je me dis que j'aurais préféré partir à sa place parfois.
Et c'est vraiment la plus belle chose que tu ai pû faire, passer tous ces derniers moments avec elle.

Pour ma part, je n'étais pas vraiment préparé à sa mort ( Même si on jamais prêt pour ce genre de chose, comme tu dis on pense toujours que ce genre de chose ne peut arriver qu'aux autres mais la vie à une drôle de façon de nous ramener à la réalité..)

Elle est partie sans prévenir, et j'aurais tellement aimé pouvoir lui dire au revoir et lui parler avant son départ..!

Mon plus grand regret, est de ne pas avoir passé plus de temps avec elle, de ne pas avoir été suffisamment là pour elle ces dernières années...

Quand j'ai appris sa mort j'étais en vacances et à quelques jours prêt je prenais l'avion pour passer mes vacances avec elle et ma famille, ça faisait des années que j'avais pas passé de vacances avec ma mère et il me tardait vraiment, mais malheureusement ça ne pourra jamais se faire...

Aujourd'hui il me reste des photos, son parfum, et ses messages vocaux... Que j'écoute parfois, et quand j'ai pas le moral. Je sais pas à vrai dire si ça me fait tant de bien que ça, elle me manque tellement. On essaye de se rattacher aux moindres petits détails parfois..!

Je crois que c'est le plus dur pour moi à l'heure actuelle, ne pas arriver à être comprise, c'est aussi pourquoi je n'arrive plus à tenir une relation. Avec mon ex ça partait dans tous les sens, j'étais froide et je pleurais souvent, il était là au début, puis il y a eu comme un "essoufflement" de sa part, et le pire dans tout ça c'est que j'arrive à le comprendre.

Je ne me reconnais plus depuis le décès de ma mère, j'étais quelqu'un de très solaire, de très sociable, aujourd'hui ce sont des montagnes russes et j'ai comme une peur, un manque de confiance, une colère du monde qui m'entoure.

On ne se soigne jamais réellement de la mort d'une mère. On arrive j'espère à "accepter" avec le temps, mais on oubliera jamais.

En tout cas n'hésite pas non plus, ton message est plus utile que tu ne le penses car ça va peut-être paraître bête mais en lisant ça ce soir, je me sens un peu moins seule.

Je t'envois que des bonnes ondes.

Belle soirée à toi 🌙

Chocolatine
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Darlingg
30/10/2022 19:30
Hello Arius,

je prends enfin le temps de répondre à ton sujet, après toutes ces belles et pertinentes réponses que tu as reçues ! :-)
Même si je suis Psy (du travail), tout ce que je pourrais commenter ne vaudra pas pour expertise, c'est vraiment simplement un soutien que je t'apporte avec quelques clés très simples de compréhension.

De tout ce que tu nous racontes depuis la perte de ta maman, cela s'apparente effectivement au(x) deuil(s) : on y retrouve bien la crise existentielle (remise en cause de qui tu es, toi, en tant que personne), le débordement émotionnel (à valence négative ++), le sentiment de solitude, le doute, ... Vivre ces événements comme tu les as vécus n'est pas anormal, cela bouleverse, c'est douloureux, et l'idéal que tu as fantasmé depuis tant d'années se voit aujourd'hui remis en cause. Vivien a parlé de "nouveaux repères", c'est effectivement cela que tu es en train / vas t’apprêter à vivre, non pas en se disant que rien ne sera comme tu l'aurais voulu, mais plutôt en imaginant ce qui pourrait être comme tu le voudras. C'est un travail de longue haleine, qui va demander de soulager ta peine et qui permettra de connaître la dernière phase de la courbe de deuil : l'acceptation. Accepter que l'on ne contrôle pas toujours ; accepter que ce ne soit pas de sa faute ; accepter que l'on puisse être à genoux, parfois, et que l'on puisse se relever ; accepter que l'on vaille toujours quelque chose ; ... .

Les désillusions amoureuses et amicales vécues viennent renforcer ton deuil, malheureusement, cela relève d'un mécanisme de perception biaisé qui renforce la crise existentielle, et l'état dépressif d'une manière générale : "c'est parce que je vais mal que les personnes s'éloignent" ou bien encore "c'est ma dépression qui fiche tout en l'air"... . Ce n'est pas "ta dépression" qui a mené à ces séparations et à la trahison d'une personne que tu croyais être ton amie ; tu n'as pas à porter ce poids sur tes seules épaules.
Sache aussi que, dans une relation (amoureuse, amicale, ...), vous serez toujours deux, et même si on a parfois l'impression de ne pas être au top de notre forme, nous n'avons jamais la charge et la seule responsabilité de cette relation. Alors ce ne sera jamais de ta faute de ne pas te sentir bien, de devoir et de ne pas pouvoir t'empêcher de pleurer, d'avoir besoin de soutien, ... Les autres, qu'ils soient ami.e.s ou partenaires de vie, ne seront, en revanche, pas toujours armés pour soutenir. On n'est pas armé non plus pour le comprendre, c'est là toute la complexité.

De manière imagée, c'est comme si on devait faire en sorte que l'arbre qu'on a planté à la sueur de notre front, qu'on aime regarder depuis notre fenêtre, commençait à pencher... un hic, on est novice dans le jardinage, mais, là, tout de suite, il n'y a que nous qui pouvons le redresser. On va penser au tuteur, en fabriquer un ? ok si on est un.e super bricoleur.se ! si non, on peut admettre notre manque et chercher à se faire aider, et ça va du choix du bon tuteur à parfois l'aide d'un proche pour le mettre en terre et l'attacher à l'arbre.
Il y a donc plusieurs manières de réagir face à cela : se séparer de l'arbre par un bon coup de hache ne sachant pas identifier les solutions / aides, ne pas se sentir capable de s'en occuper. Ou bien préférer tout déléguer car on sait, on l'a identifié, qu'on n'est pas capable de s'en occuper seul.e, on cherche donc une solution externe car on sait qu'il y en a une. Ou encore, quand on a les ressources, on peut apporter l'étayage nécessaire pour notre bel arbre.

Tout cela pour dire que, tu n'es fautive à 100% de rien, on est souvent victime d'un manque de communication qui n'a pas réussi à s'établir par exemple. Et puis, tu vis, tu réagis, tu ressens, il n'y a rien, vraiment rien, d'anormal à cela. C'est la première phase vers le mieux-être, sois en sûre et rassurée, et même si le chemin est semé d'embûches.
D'ailleurs, pour le vivre actuellement : j'ai une amie dont le conjoint connaît actuellement des problématiques psychiques importantes, mon amie étant aussi Psy, on aurait tendance à se dire que c'est tout bon qu'elle va gérer... eh bien non, la personne qui partage notre vie, même si elle est la plus bienveillante du monde, pourrait s'épuiser à s'évertuer à apporter le soutien nécessaire. Donc, comme j'ai pu lui conseiller, pouvoir aussi bénéficier d'un soutien quand on accompagne une personne qui traverse des choses difficiles et pouvoir se mettre en retrait, cela permet d'éviter les mécanisme de défenses orientés vers la fuite (idée de "victime collatérale").

Globalement, bénéficier d'un étayage apporté par une personne tierce est encore le meilleur conseil que l'on peut te donner, et tu peux parfaitement te féliciter d'avoir su t'accorder une écoute suffisante pour rencontrer une psy. Ce n'est pas évident de sauter le pas !
Aussi, je rejoins les conseils déjà donnés, se faire plaisir est une chose très importante ; super que tu puisses t'accorder ces moments que ce soit le voyage ou autre :-)
C'est d'ailleurs pour cela que l'on conseille de ne pas rester seul.e, d'essayer de poursuivre ses activités, ... Et, si un jour, on ne se trouve pas en mesure d'être en capacité de se les accorder, cela arrive, on a parfois tendance, quand on va mal / moins bien, à s'en éloigner.


Comme les cordonniers sont les plus mal chaussés... j'ai aussi connu des phases d'anxiété importantes, et depuis deux ans, il me semble être en capacité d'identifier cet état d'anxiété / dépressif qui s'éveille après une pensée, une remarque prise, une responsabilité à honorer, ... C'est notamment là, cette année (j'ai pris mes 30 ans), que j'ai pris conscience que je ne pourrais plus jamais être celle que j'étais il y a 10 - 12 ans, et c'était douloureux pour moi. La perte de confiance en soi avec l’incompréhension de grandir professionnellement parlant, mais perdre l'identité à laquelle je m'accrochais (et quelle identité... je me suis rendue compte de tellement de choses sur moi, tout ce qui m'amenait à sur-compenser, à occulter des comportements que d'autres ont osé me faire subir, ...). Se couper du monde. Ne plus savoir créer du lien. ... Et aussi, une large peine sur mes épaules, celle de ma mère qui a perdu son conjoint suite à la maladie (la mienne aussi que j'ai relayé au second plan), je passe sur les détails, mais ce sont aussi beaucoup d'affects que je ne pensais pas ressentir un jour dans ces circonstances.
Je travaille aujourd'hui dans l'acceptation de cet ensemble d'éléments, les fameux nouveaux repères. Et même lorsque mon conjoint (qui n'a pas les armes, on l'a verbalisé ensemble) me dit que j'ai tout pour me sentir heureuse, je n'en suis toujours pas aussi sûre ; on ne mène pas notre cerveau et notre cœur par le bout du nez bien longtemps, ce n'est qu'en l'acceptant qu'on parvient à surmonter.



Je tiens aussi à dire, globalement, que la dépression / l'anxiété / ..., appelons ça comme on veut, est encore très mal connu et très "méprisé". La pensée commune est que c'est un petit coup de mou et on entend encore trop de personnes considérer cet état de la sorte avec des propos qui dépassent l'entendement. Ce n'est pas un état souhaité, personne ne rêve d'être en proie à la dépression ou à l'anxiété, et personne n'est en capacité, en traversant cela, de "se faire violence" et surtout pas pour plaire à la norme, en tout cas, personne n'en est capable sur le long terme. C'est notamment pour cela qu'il est important de pouvoir communiquer avec les personnes qui nous entourent. Aller mal, se sentir mal, ce ne devrait pas être tabou. Et finalement, tout ça nous rappelle simplement combien on vit.
Pour la petite touche de légèreté : je trouve que le film "Vice Versa" l'explique bien aux enfants et aux plus grands), c'est-à-dire, accepter de ressentir des émotions comme la tristesse, mais surtout comprendre que l'ensemble de nos émotions ont du sens pour notre construction, même les plus dures à ressentir.
Aussi, j'ai eu un énorme coup de cœur pour le film qui est dispo sur Prime Video : "Quelques minutes après minuit" (2016) qui traite du deuil du personnage principal, un petit garçon qui a perdu sa maman. C'est douloureux, c'est noir, il s'accroche, il vit, il repense, ... ça traduit bien la courbe du deuil jusqu'à la phase d'acceptation. Le symbole, c'est l'Arbre de Vies, c'est riche de sens... vraiment !


Merci beaucoup pour ton sujet.
Je te souhaite, et je souhaite à tous et toutes qui pourraient lire ce topic, de parcourir le chemin de la Vie, de trébucher parfois, de changer de direction aussi, mais de le poursuivre avec la même bienveillance accordée à soi.
Chaque moment est un commencement
Édité la dernière fois le 30/10/2022 19:40
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Valou
01/11/2022 22:19
Darlingg a écrit :
Hello Arius,

je prends enfin le temps de répondre à ton sujet, après toutes ces belles et pertinentes réponses que tu as reçues ! :-)
Même si je suis Psy (du travail), tout ce que je pourrais commenter ne vaudra pas pour expertise, c'est vraiment simplement un soutien que je t'apporte avec quelques clés très simples de compréhension.

De tout ce que tu nous racontes depuis la perte de ta maman, cela s'apparente effectivement au(x) deuil(s) : on y retrouve bien la crise existentielle (remise en cause de qui tu es, toi, en tant que personne), le débordement émotionnel (à valence négative ++), le sentiment de solitude, le doute, ... Vivre ces événements comme tu les as vécus n'est pas anormal, cela bouleverse, c'est douloureux, et l'idéal que tu as fantasmé depuis tant d'années se voit aujourd'hui remis en cause. Vivien a parlé de "nouveaux repères", c'est effectivement cela que tu es en train / vas t’apprêter à vivre, non pas en se disant que rien ne sera comme tu l'aurais voulu, mais plutôt en imaginant ce qui pourrait être comme tu le voudras. C'est un travail de longue haleine, qui va demander de soulager ta peine et qui permettra de connaître la dernière phase de la courbe de deuil : l'acceptation. Accepter que l'on ne contrôle pas toujours ; accepter que ce ne soit pas de sa faute ; accepter que l'on puisse être à genoux, parfois, et que l'on puisse se relever ; accepter que l'on vaille toujours quelque chose ; ... .

Les désillusions amoureuses et amicales vécues viennent renforcer ton deuil, malheureusement, cela relève d'un mécanisme de perception biaisé qui renforce la crise existentielle, et l'état dépressif d'une manière générale : "c'est parce que je vais mal que les personnes s'éloignent" ou bien encore "c'est ma dépression qui fiche tout en l'air"... . Ce n'est pas "ta dépression" qui a mené à ces séparations et à la trahison d'une personne que tu croyais être ton amie ; tu n'as pas à porter ce poids sur tes seules épaules.
Sache aussi que, dans une relation (amoureuse, amicale, ...), vous serez toujours deux, et même si on a parfois l'impression de ne pas être au top de notre forme, nous n'avons jamais la charge et la seule responsabilité de cette relation. Alors ce ne sera jamais de ta faute de ne pas te sentir bien, de devoir et de ne pas pouvoir t'empêcher de pleurer, d'avoir besoin de soutien, ... Les autres, qu'ils soient ami.e.s ou partenaires de vie, ne seront, en revanche, pas toujours armés pour soutenir. On n'est pas armé non plus pour le comprendre, c'est là toute la complexité.

De manière imagée, c'est comme si on devait faire en sorte que l'arbre qu'on a planté à la sueur de notre front, qu'on aime regarder depuis notre fenêtre, commençait à pencher... un hic, on est novice dans le jardinage, mais, là, tout de suite, il n'y a que nous qui pouvons le redresser. On va penser au tuteur, en fabriquer un ? ok si on est un.e super bricoleur.se ! si non, on peut admettre notre manque et chercher à se faire aider, et ça va du choix du bon tuteur à parfois l'aide d'un proche pour le mettre en terre et l'attacher à l'arbre.
Il y a donc plusieurs manières de réagir face à cela : se séparer de l'arbre par un bon coup de hache ne sachant pas identifier les solutions / aides, ne pas se sentir capable de s'en occuper. Ou bien préférer tout déléguer car on sait, on l'a identifié, qu'on n'est pas capable de s'en occuper seul.e, on cherche donc une solution externe car on sait qu'il y en a une. Ou encore, quand on a les ressources, on peut apporter l'étayage nécessaire pour notre bel arbre.

Tout cela pour dire que, tu n'es fautive à 100% de rien, on est souvent victime d'un manque de communication qui n'a pas réussi à s'établir par exemple. Et puis, tu vis, tu réagis, tu ressens, il n'y a rien, vraiment rien, d'anormal à cela. C'est la première phase vers le mieux-être, sois en sûre et rassurée, et même si le chemin est semé d'embûches.
D'ailleurs, pour le vivre actuellement : j'ai une amie dont le conjoint connaît actuellement des problématiques psychiques importantes, mon amie étant aussi Psy, on aurait tendance à se dire que c'est tout bon qu'elle va gérer... eh bien non, la personne qui partage notre vie, même si elle est la plus bienveillante du monde, pourrait s'épuiser à s'évertuer à apporter le soutien nécessaire. Donc, comme j'ai pu lui conseiller, pouvoir aussi bénéficier d'un soutien quand on accompagne une personne qui traverse des choses difficiles et pouvoir se mettre en retrait, cela permet d'éviter les mécanisme de défenses orientés vers la fuite (idée de "victime collatérale").

Globalement, bénéficier d'un étayage apporté par une personne tierce est encore le meilleur conseil que l'on peut te donner, et tu peux parfaitement te féliciter d'avoir su t'accorder une écoute suffisante pour rencontrer une psy. Ce n'est pas évident de sauter le pas !
Aussi, je rejoins les conseils déjà donnés, se faire plaisir est une chose très importante ; super que tu puisses t'accorder ces moments que ce soit le voyage ou autre :-)
C'est d'ailleurs pour cela que l'on conseille de ne pas rester seul.e, d'essayer de poursuivre ses activités, ... Et, si un jour, on ne se trouve pas en mesure d'être en capacité de se les accorder, cela arrive, on a parfois tendance, quand on va mal / moins bien, à s'en éloigner.


Comme les cordonniers sont les plus mal chaussés... j'ai aussi connu des phases d'anxiété importantes, et depuis deux ans, il me semble être en capacité d'identifier cet état d'anxiété / dépressif qui s'éveille après une pensée, une remarque prise, une responsabilité à honorer, ... C'est notamment là, cette année (j'ai pris mes 30 ans), que j'ai pris conscience que je ne pourrais plus jamais être celle que j'étais il y a 10 - 12 ans, et c'était douloureux pour moi. La perte de confiance en soi avec l’incompréhension de grandir professionnellement parlant, mais perdre l'identité à laquelle je m'accrochais (et quelle identité... je me suis rendue compte de tellement de choses sur moi, tout ce qui m'amenait à sur-compenser, à occulter des comportements que d'autres ont osé me faire subir, ...). Se couper du monde. Ne plus savoir créer du lien. ... Et aussi, une large peine sur mes épaules, celle de ma mère qui a perdu son conjoint suite à la maladie (la mienne aussi que j'ai relayé au second plan), je passe sur les détails, mais ce sont aussi beaucoup d'affects que je ne pensais pas ressentir un jour dans ces circonstances.
Je travaille aujourd'hui dans l'acceptation de cet ensemble d'éléments, les fameux nouveaux repères. Et même lorsque mon conjoint (qui n'a pas les armes, on l'a verbalisé ensemble) me dit que j'ai tout pour me sentir heureuse, je n'en suis toujours pas aussi sûre ; on ne mène pas notre cerveau et notre cœur par le bout du nez bien longtemps, ce n'est qu'en l'acceptant qu'on parvient à surmonter.



Je tiens aussi à dire, globalement, que la dépression / l'anxiété / ..., appelons ça comme on veut, est encore très mal connu et très "méprisé". La pensée commune est que c'est un petit coup de mou et on entend encore trop de personnes considérer cet état de la sorte avec des propos qui dépassent l'entendement. Ce n'est pas un état souhaité, personne ne rêve d'être en proie à la dépression ou à l'anxiété, et personne n'est en capacité, en traversant cela, de "se faire violence" et surtout pas pour plaire à la norme, en tout cas, personne n'en est capable sur le long terme. C'est notamment pour cela qu'il est important de pouvoir communiquer avec les personnes qui nous entourent. Aller mal, se sentir mal, ce ne devrait pas être tabou. Et finalement, tout ça nous rappelle simplement combien on vit.
Pour la petite touche de légèreté : je trouve que le film "Vice Versa" l'explique bien aux enfants et aux plus grands), c'est-à-dire, accepter de ressentir des émotions comme la tristesse, mais surtout comprendre que l'ensemble de nos émotions ont du sens pour notre construction, même les plus dures à ressentir.
Aussi, j'ai eu un énorme coup de cœur pour le film qui est dispo sur Prime Video : "Quelques minutes après minuit" (2016) qui traite du deuil du personnage principal, un petit garçon qui a perdu sa maman. C'est douloureux, c'est noir, il s'accroche, il vit, il repense, ... ça traduit bien la courbe du deuil jusqu'à la phase d'acceptation. Le symbole, c'est l'Arbre de Vies, c'est riche de sens... vraiment !


Merci beaucoup pour ton sujet.
Je te souhaite, et je souhaite à tous et toutes qui pourraient lire ce topic, de parcourir le chemin de la Vie, de trébucher parfois, de changer de direction aussi, mais de le poursuivre avec la même bienveillance accordée à soi.


Merci Darlingg pour ton message qui résonne de vérités.

Mon voyage en Turquie m'a fait beaucoup de bien, j'ai rencontré du monde, j'ai vu des choses incroyables, puis le fait de bouger seule ça m'a bien aider à me recentrer sur moi même et faire le "vide" de tout ce qu'il se passe actuellement.

C'est vrai que j'ai trop pris sur moi, en me disant que c'était surtout de ma faute et je me rends bien compte que je ne peux pas tout endosser seule. Dans les relations on est deux effectivement. Puis je n'ai rien choisi..!

Le problème c'est que j'ai tendance à m'accrocher, même si quelque chose devient toxique pour moi. Très certainement car j'ai peur de me retrouver mise de côté, ce sentiment est d'autant plus présent depuis le décès de ma mère. Faut clairement que je travaille sur ça. Car le pire, et je m'en suis rendue compte durant mon voyage, c'est que j'aime ma propre compagnie, j'arrive à m'en contenter, et je me débrouille très bien seule. Mais j'ai toujours peur que les personnes que j'aime me laisse tomber où s'en aille, donc ça devient limite plus facile de créer des barrières de protection, le problème c'est que clairement je m'isole. en Turquie j'ai fais sauter ces barrières car clairement, j'étais en terrain neutre, un peu comme ici d'ailleurs finalement, et ça m'a fait un bien fou quoi. De pouvoir être nature, d'écrire sur des pages vierges...

J'essaye de relativiser un max, je sais que ça va mieux à l'heure où j'écris ce message, mais je sais très bien que ne suis pas à l'abris d'une rechute, mes émotions fluctuent beaucoup. Mais du coup je vais essayer de m'organiser d'autre voyages, car je me rends compte que ça m'a vraiment fait un bien de fou, ça a été une grosse bouffée d'air frais pour moi, vraiment.

Je commence, comme tu m'en parles, à accepter toute cette situation, mais c'est d'autant plus dur de se prendre la réalité en pleine face, moi qui pendant des mois était dans le déni. Au début je n'arrivai pas à me résoudre au décès de ma mère. Je voyais tout cela de l'exterieur, comme si je refusais de faire partie de ma propre vie. Dis comme ça je sais que ça va peut-être paraître étrange.

J'arrive sur mes 30ans, je suis seule, je ne suis pas forcément la plus entourée du monde. Mais j'arrive à être fière de la personne que je suis, et de surmonter tout cela même si comme tu le dis le chemin est semé d'embûches. Je garderai des cicatrices, mais je me dis qu'après avoir vécu le pire, ça ne peut que mieux aller.

Je me rends beaucoup compte que je ne suis pas la seule à vivre des évènements aussi durs, parfois tragiques, même à travers vos messages sur ce post que je fais. Même en Turquie j'ai rencontré une maman avec qui j'ai beaucoup sympathisé, et quand elle m'a raconté son histoire je me suis retrouvé en elle et ça m'a fait beaucoup de bien, notamment de voir ce qu'elle était devenue, une femme si forte, et tellement solaire. Les premiers jours de mon voyage jamais je n'aurais soupçonné quoi que ce soit. Tout cela m'aide aussi beaucoup à garder espoir. De voir que d'autres personnes s'en sont sorti.

Effectivement l'anxiété, le mal être, tout cela ça ne devrait pas être tabou, d'ailleurs je pense que plus où moins tout le monde à déjà connu des difficultés, même si cela n'atteints pas forcément le seuil de la dépression. On vit un peu dans une ère où il faut toujours montrer le meilleur de soit, et tout cela est accentué par les rapports aux réseaux sociaux par exemple... Mais rien ne retranscrit vraiment la réalité, qui n'est pas que rose.

Je regarderai ces 2 films, je ne les connais pas ! Même si je risque de pleurer comme une madeleine devant le 2ème :')

Belle soirée à toi, et merci d'avoir pris le temps.

Chocolatine
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Laurawsome
03/11/2022 13:14
Coucou Raclette,

Merci d'abord d'avoir partager ce récit de vie, mine de rien s'ouvrir, c'est pas facile.
Je ne sais pas quoi répondre d" "adéquat" à ton message, mais il m'a beaucoup touché. Je passe de temps en temps sur le forum sans prendre le temps de m'attarder plus que ça sur les sujets ou même à répondre mais le tiens m'a fait tilt.
Je n'ose pas imaginer la douleur que le deuil de sa maman procure, (ou d'ailleurs de tout être proche ++++), ni tout le courage qu'il te faut au quotidien pour surmonter cette épreuve.

Tu es une personne tellement forte.

Chaque personne est différente, je pense qu'il n'y a pas de temps "normal" pour faire face à un deuil, chacun avance à son rythme, le plus important est d'être conscient qu'il faut AVANCER. La réaction montagne russe est normale. Et de toute façon dans la vie, il y a toujours des moments up et d'autres down.
En lisant tes mots, j'ai eu l'impression (peut être à tord) que tu avais l'air d'être très dure avec toi même. Que tu t'en demandais beaucoup.
Ces derniers mois, j'ai du faire face à un deuil, alors certes pas similaire, et surement pas aussi fort, mais ça a été une expérience traumatisante et horrible. Je me suis aussi butée au travail, à enchainer les projets sur mon temps libre pour rester dans une dynamique et éviter de sombrer dans la rumination ou la dépression. Mais au final, cette façon de "vivre" m'a permis de comprendre que je m'oubliais complètement et comme toi, je ne me reconnaissais plus.

Une des choses qui m'a le plus aidé, c'est de tenir un journal de bord. Ca peut paraitre bête, et j'avais du mal à être assidu au début, mais ça permets de voir tes avancées. et justement aussi, de vider son sac, je sais que j'ai deux journaux differents, un "5minutes a Day" et un carnet moleskine classique ou je note mes pensées aussi bien positives, que négatives, avec les dates.

Je sais aussi que je m'étais conditionnée à m'autoriser de me perdre dans mes pensées spécifiquement sur le sujet du dit deuil, à certaines plages horaires de la journée (et pas en soirée par ce qu'après bonjour les ruminations), ça permet d'accepter de se donner du temps pour y réfléchir, je me parlais à moi toute seule chez moi, alors je sais que c'est super bizarre mais ca fonctionne plutôt bien).

J'ai écouté des tonnes de podcast de développement personnel, le matin en allant au boulot, pas que sur le deuil et la façon de gérer ça, mais aussi sur le voyage, les choses qu'on peut mettre en place pour avoir une vie saines etc...

Alors évidement ce que je te donne sont loins d’être équivalent à des personnes de santé comme darling ou vivi, mais c'est des petites choses que tu peux essayer de mettre en place dans ta vie, pour casser ta routine actuelle et diversifier un peu ton train de vie.

Je finirais par tes projets de trek en Turquie, car comme toi j'adore voyager et je pense que dans toute ma vie, ce qui m'a principalement le plus apporté dans les moments ou j'étais au fond du gouffre, ça a été les voyages que j'ai pu faire notamment en Turquie. j'accorde énormément d'importance à ce pays dans mon coeur. J'y été il y d'ailleurs un mois, j'ai pu y rencontrer pour la première fois Tamise. (cc Julie). Et d'ailleurs, c'est dans ces périodes de voyages ou j'ai été le plus confronté à mes insécurités, à devoir me débrouiller seule, à sortir de ma zone de confort, et justement, à voir la vie différemment avec plus de recul. J'espère que du coup tu as pu réussir à partir dans ce si beau pays, ou dans le cas échant que tu auras la chance d'y aller un jour.


Je t'envoie pleins de courage et plein de soutien.
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Valou
03/11/2022 19:52
Laurawsome a écrit :
Coucou Raclette,

Merci d'abord d'avoir partager ce récit de vie, mine de rien s'ouvrir, c'est pas facile.
Je ne sais pas quoi répondre d" "adéquat" à ton message, mais il m'a beaucoup touché. Je passe de temps en temps sur le forum sans prendre le temps de m'attarder plus que ça sur les sujets ou même à répondre mais le tiens m'a fait tilt.
Je n'ose pas imaginer la douleur que le deuil de sa maman procure, (ou d'ailleurs de tout être proche ++++), ni tout le courage qu'il te faut au quotidien pour surmonter cette épreuve.

Tu es une personne tellement forte.

Chaque personne est différente, je pense qu'il n'y a pas de temps "normal" pour faire face à un deuil, chacun avance à son rythme, le plus important est d'être conscient qu'il faut AVANCER. La réaction montagne russe est normale. Et de toute façon dans la vie, il y a toujours des moments up et d'autres down.
En lisant tes mots, j'ai eu l'impression (peut être à tord) que tu avais l'air d'être très dure avec toi même. Que tu t'en demandais beaucoup.
Ces derniers mois, j'ai du faire face à un deuil, alors certes pas similaire, et surement pas aussi fort, mais ça a été une expérience traumatisante et horrible. Je me suis aussi butée au travail, à enchainer les projets sur mon temps libre pour rester dans une dynamique et éviter de sombrer dans la rumination ou la dépression. Mais au final, cette façon de "vivre" m'a permis de comprendre que je m'oubliais complètement et comme toi, je ne me reconnaissais plus.

Une des choses qui m'a le plus aidé, c'est de tenir un journal de bord. Ca peut paraitre bête, et j'avais du mal à être assidu au début, mais ça permets de voir tes avancées. et justement aussi, de vider son sac, je sais que j'ai deux journaux differents, un "5minutes a Day" et un carnet moleskine classique ou je note mes pensées aussi bien positives, que négatives, avec les dates.

Je sais aussi que je m'étais conditionnée à m'autoriser de me perdre dans mes pensées spécifiquement sur le sujet du dit deuil, à certaines plages horaires de la journée (et pas en soirée par ce qu'après bonjour les ruminations), ça permet d'accepter de se donner du temps pour y réfléchir, je me parlais à moi toute seule chez moi, alors je sais que c'est super bizarre mais ca fonctionne plutôt bien).

J'ai écouté des tonnes de podcast de développement personnel, le matin en allant au boulot, pas que sur le deuil et la façon de gérer ça, mais aussi sur le voyage, les choses qu'on peut mettre en place pour avoir une vie saines etc...

Alors évidement ce que je te donne sont loins d’être équivalent à des personnes de santé comme darling ou vivi, mais c'est des petites choses que tu peux essayer de mettre en place dans ta vie, pour casser ta routine actuelle et diversifier un peu ton train de vie.

Je finirais par tes projets de trek en Turquie, car comme toi j'adore voyager et je pense que dans toute ma vie, ce qui m'a principalement le plus apporté dans les moments ou j'étais au fond du gouffre, ça a été les voyages que j'ai pu faire notamment en Turquie. j'accorde énormément d'importance à ce pays dans mon coeur. J'y été il y d'ailleurs un mois, j'ai pu y rencontrer pour la première fois Tamise. (cc Julie). Et d'ailleurs, c'est dans ces périodes de voyages ou j'ai été le plus confronté à mes insécurités, à devoir me débrouiller seule, à sortir de ma zone de confort, et justement, à voir la vie différemment avec plus de recul. J'espère que du coup tu as pu réussir à partir dans ce si beau pays, ou dans le cas échant que tu auras la chance d'y aller un jour.


Je t'envoie pleins de courage et plein de soutien.


Non tu n'as pas si tord que ça quand tu dis que je suis dure avec moi même, j'ai tendance à tout le temps m'excuser pour un rien, ça m'insupporte moi même, et je suis une éponge de ce qui m'entoure et finalement je prends tout sur moi. D'ailleurs j'y travaille avec ma psy, de relâcher prise un peu, et d'être plus résiliente à mon égard. Mais pas facile :')

C'est ça le problème, à s'évader dans le boulot et tout ça, moi ça m'a plus fatigué qu'autre chose, si bien que j'ai craqué y'a quelques semaines quand j'ai écrit ce post, chose qui n'a pas été évidente non plus car a par ma Psy, où quelques membres de ma famille je me confie très peu sur ma vie privée en général. J'ai encore plus de mal à me confier depuis ces déceptions amicales et amoureuses que j'ai vécu. J'ai toujours peur qu'on appuie là où ça fait mal. Après tout cela fait parti de mon vécu et je vais pas pouvoir le taire toute ma vie. Je suis trop fragile ces derniers temps au moindre truc, à la moindre réflexion. Mais du coup je me dis, que même si c'est sur un forum, j'ai franchis un cap !

Moi du coup je me noie dans la photo, j'ai vu ton message sur mon autre post et je trouve ça chouette, c'est quelque chose qui me passionne depuis l'adolescence ! Jamais sans mon appareil du coup quand je pars quelque part, mais peut-être que poser par écrit tous mes ressentis me ferai du bien tu as raison, je devrais essayer, en plus j'aime bien écrire. Ma Psy me l'avait conseillé aussi, étant donné que j'ai du mal à extérioriser.

Et non je trouve pas si étrange de parler seul, en tout cas de ma perception, bon c'est pas exactement pareil mais depuis que ma mère est décédée je lui parle régulièrement le soir, je sais que le contact à été définitivement coupé, mais c'est comme si je continuais à entretenir un contact avec elle, et ça me fait du bien parfois. Même si je sais que j'aurais jamais de réponses.. Je m'imagine ce qu'elle pourrait me dire. On était très proche elle et moi. Quand on a pas vécu ce genre de chose c'est sûr que de l'extérieur ça peut sembler étrange, mais quand on perd quelqu'un d'aussi important... D'ailleurs j'ai toujours été quelqu'un de très "cartésien" et depuis que j'ai perdu ma mère j'ai énormément changé sur ça aussi, je vois des petits signes partout, je me rattache à des bêtises..!

D'ailleurs mon ex avec qui je suis restée pendant deux ans se foutait pas mal de ma gueule sur ça. Et c'est vrai que ça n'avait pas été évident non plus, jusqu'a ce que ma psy m'explique que non, j'étais pas anormale, et qu'il était dans l'incapacité de comprendre car sa réalité à lui était tout autre !

Merci en tout cas pour ton message, je ne m'attendais pas à avoir autant de réponses et mine de rien ça me touche et ça me fait du bien d'avoir un peu les ressentis d'autres personnes sur la situation ..!

Chocolatine
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Parachute18
13/11/2022 18:00
Raclette a écrit :
🌼 Hello 🌼

Ça faisait bien 6ans que je m'étais pas connecté sur Chz, je me rends compte ces derniers mois que je m'enferme dans ma bulle et m'isole un peu des autres dans la vraie vie. Et pas que.

Il y a un peu plus d'un an (Le 22 Juillet 2021) j'ai perdu ma maman. J'avais 27ans. Les circonstances de son décès ont étés très particulières, et je vis une sorte de deuil traumatique dont j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à sortir.

Quand est arrivé le mois de Septembre 2021, j'ai essayé de reprendre le boulot. (Je suis Animatrice Périscolaire dans une école Primaire) mais je n'étais pas en Etat. J'ai fais une semaine de boulot, et ma chef qui était déjà au courant de ce que je vivais, ma dit de prendre quelques mois pour prendre soin de moi.

J'ai donc repris le boulot 4 mois plus tard. En Janvier 2022. J'avais l'impression à l'époque, de reprendre le bon chemin. Mais les disputes avec mon ex ne faisaient qu'accroître dans le privé. Par ma faute peut-être? Mais malgré moi, car je ne me sentais pas assez soutenue dans ce que je vivais. D'ailleurs je ne vivais plus vraiment, j'étais en mode "survie" chaque jour. Pas une seule journée où je ne me souviens ne pas avoir pleuré.

Puis en Mars 2021, on a finis par se séparer finalement, après 2 ans de relation. 2ème deuil. Je me disais à ce moment précis que si je devais me remettre en relation un jour, jamais cette personne ne pourrai connaître ma mère. Et j'avais beaucoup de difficulté à me faire à cette idée même. J'avais les idées noires.

Puis j'ai commencé à cogiter sur un milliard de choses, par exemple le fait de me dire que si j'avais un enfant un jour, il ne connaitra jamais sa grand mère et ma mère ne pourra jamais tenir mon enfant dans ses bras, etc...

Ça peut paraitre bateau de l'extérieur je ne sais pas, je sais que c'est dur de se mettre à la place des autres. A vrai dire j'expérimente quelque chose que je ne pensais peut-être ne pas vivre avant mes 40,50 ans peut-être? En ce qui concerne perdre sa mère. Mais la vie en a décidé autrement, et je me suis prise une claque du jour au lendemain. Je n'ai rien vu arriver.

Suite à cette relation, en Avril 2021, j'ai enchainé très vite avec quelqu'un d'autre, avec qui pour le coup ça a duré très peu de temps. C'était un collègue de boulot. On est resté 4 mois ensemble.

Au début tout allait bien, je me remettais à rire comme je n'avais pas ri pendant des mois et des mois durant, j'avais une connexion particulière avec cette personne. On s'aimait vraiment, mais ma dépression à encore fichu une relation en l'air.

Et suite à ça j'ai aussi perdu une "amie" , si je mets des guillemets c'est qu'elle est allée racontée toutes les choses sur les-quelles je m'étais confier, à mon ex, avec qui elle était pote.

En fait en écrivant tout cela, je me rends compte que 2021/2022 ne sont vraiment pas mes années. Je ne fais qu'enchainer les échecs.

Puis en plus à l'heure actuelle je me sens mal au boulot car je croise mon ex presque tout les jours sur le terrain, forcément il m'ignore beaucoup et je fais de même, mais je croise aussi cette ancienne amie qui était une collègue aussi. Je vais au travail la boule au ventre, et c'est fatiguant émotionnellement.

C'est frais tout ça. Et j'ai encore beaucoup de mal à faire abstraction.

Puis c'est horrible à dire, mais j'ai l'impression que le monde est contre moi ces derniers temps, alors que je sais très bien que non au fond. Mais littéralement, je me sens seule. Et je sais que je ne le suis pas. J'ai ma famille et mes amis, mais ils sont loins. Il n'habitent pas dans la même ville que moi. D'où ce sentiment.

Je suis tellement pas comme ça, je ne me reconnais plus depuis le décès de ma mère.
Je suis quelqu'un de positif, de fort, toujours prête à aider les autres, peut-être parfois trop, je donne énormément de ma personne que ça soit en amitié, où en amour, et même les gens que je ne connais pas. Et je me rends compte aujourd'hui que j'ai un ras le bol.

J'arrive à un stade que je ne pensais jamais atteindre un jour.
Du coup je m'use au travail pour essayer de ne penser à rien, je passe des nuits blanches à bosser sur mes projets persos. Au travail, j'enchaîne sur mes temps de pause. Même ma chef l'a remarqué et m'a dit de me préserver.

Je suis en vacances dans 10jours. Et je me suis prise un aller retour pour la Turquie. Je pars seule avec mon sac à dos, et je vais me faire un petit Trek. Premier voyage que je me fais depuis le décès de ma mère. D'ailleurs quand j'ai appris son décès j'étais en Tanzanie, au fin fond du Serengeti...

J'ai toujours aimé voyager. C'est un peu un moteur pour moi. Mais je sais pas, ce voyage je le ressens pas pareil que tous les autres. Moi qui, en temps normal serait toute excitée de partir, ben là j'ai presque l'impression de rien ressentir. Pourtant j'étais toute contente le jour où j'ai pris mes billets.

En fait ces derniers temps, ce sont les montagnes russes. Un coup ça va, un coup ça va pas, un coup ça va, un coup ça va pas. Mais tout ces déferlements d'émotions me fatiguent. :')

A vrai dire, je sais que les gens s'en fichent de ma vie, mais je sais plus à qui me confier parfois, j'ai même plus confiance aux gens... D'ailleurs les circonstances du décès de ma mère expliquent ce comportement.

Malgré ça, je vois toujours de la beauté dans les failles. Je reste cette grande rêveuse, un peu brisée par les imprévus de la vie, je sais que j'arriverai à sortir la tête de l'eau, je l'ai toujours fais. Même si là, ça fait un peu beaucoup pour moi. Je passe mes journées à faire semblant que tout va bien, au boulot, avec mes collègues, les gens avec qui je sors parfois, et quand je me retrouve seule ces derniers temps, juste je craque.

J'ai repris le sport, j'avance sur mes projets, j'essaye de sociabiliser avec de nouvelles personnes même si c'est pas facile car j'ai un énorme blocage sur ça, je vois une psy qui m'aide beaucoup etc... J'essaye de tout mettre en oeuvre pour m'en sortir.

Mais j'avais simplement besoin de parler à coeur ouvert ce soir, et justement, parce que le moral n'est pas là, parce que ça fait du bien de vider son sac...

(N'hésitez jamais à vider les votres non plus d'ailleurs..!)

Sur ce pavé monumental, mais nécéssaire,

🌼 Je vous souhaites une belle journée, où une belle soirée... 🌼


Hello,

Ton message est très touchant, j'admire vraiment ton courage, ta résilience et ta belle volonté d'avancer dans cette vie si mouvante..
Je n'ai pas vécu une épreuve aussi difficile que la tienne, mais je suis aussi passé par une phase de vie traumatique en 2020 pour pleins d'aléas de la vie, et comme toi le process à démarrer par une phase de reconnexion à soi avant de retourner vers les autres, et c'est toujours aussi difficile de faire confiance à 100%, de vraiment lâcher prise, je crois que je n'y arrives toujours pas à vrai dire...Je me sens souvent étranger avec du monde autour surtout à notre époque, c'est dur à vivre parfois. On avance de 3 pas, on recule de 2 souvent.

Je te rejoins sur pleins de points plus haut, voici ce qui m'a aidé également mais si jamais cela peut t'aider j'en serais le plus heureux :)

Ecrire définitivement. Tenir un carnet sans se sentir obligé de le remplir avec quelques idées : mettre la date du jour, mantra/personne/météo (émotionnelle) du jour.
Pour mieux finir la journée généralement. Cela permets de faire sortir tes sentiments ne serait-ce que pour un temps afin de ne pas te perdre dans un cycle infini de ressassement. L La personne du jour permets d'apporter aussi de la gratitude. J'écris aussi des poèmes, des écueils etc ou s'enregistrer en mode podcast pour exprimer ses sentiments à voix haute.

Lire j'ai repris la lecture en mars 2020 au 1er confinement dans une période chaotique sur de nombreux plan. Cela m'a apporté énormément d'ouverture d'esprit sur le monde, sur soi, sur les autres en plus des voyages. Que ce soit des livres de développement personnel, spirituel, romans ou tout autre, le fait de lire est apaisant et bénéfique :)
La musique aussi évidemment (souvent le matin, en étant en mouvement cela donne de l'énergie)

l'idée du psy est une grande étape (bravo !) car c'est une personne extérieure à ton cercle et compétente, n'hésites pas à changer ou en essayer plusieurs car tu dois te sentir écouté et en confiance pour aller au bout du process (évidemment, cela coûte un peu mais parfois c'est un bon "investissement" sur soi) ! Sinon, au moins parler à un proche, encore une fois pour extériorisé :)

S'engager/être dans l'action : solidarité, environnement, pour ma part j'ai trouvé pas mal de petites actions locales en lien avec mes valeurs, et cela fait du bien de se sentir utile, par l'action. Suite à une forte perte de sens aussi.

Les mantras : inconsciemment, cela aide. Souvent je me répète "sois fort" (car plus jeune, c'était plutôt "sois prudent" ce qui a fait que je n'ai jamais pris de risque..), "ne jamais avoir la flemme" (souvent je repense à mon grand père, qui à eu 1000 vies, bien plus compliquée que la mienne) "tout passeras" (c'est vrai. Dans un moment hyper difficile, je sais que demain (peu importe quand est demain), ça iras mieux. Ca aide beaucoup. Rester positif et "combatif" en somme). "Mourir avant de mourir", un célèbre mantra pour relativiser sur la journée à venir, se sentir heureux de vivre, de respirer bref les petites choses qui nous rendent heureux au quotidien. Et pleins d'autres.

La pleine conscience, ces sujets là mise en pratique permette vraiment de se sentir corps et esprit, de voir ses pensées et ses émotions arriver, les vivre pleinement, en être témoin et présent, plutôt qu'absent et en mode automate. En ayant fait ce pas de côté et en s'observant comme témoin de plus que prisonnier d'un scénario répétitif. Observer le scénario se dérouler, plutôt que de le subir inconsciemment.

La cohérence cardiaque[/b], à chaque crise de stress/panique, 3-5' de respiration permet de se recentrer sur ses sensations, et de revenir dans le monde extérieur apaisé, ou du moins, plus présent.

Réduire le temps sur écran notamment le soir, pour mieux dormir. C'est un changement important mais franchement on y gagne tellement

Pour le reste, le tryptique habituel : Sport/alimentation variée/vie culturelle et sociale, faire partie d'un groupe.

Bref, être en mouvement c'est ce qui m'a permis d'avancer un peu, d'expérimenter, d'apprendre, et de partager. Comme toi, je resterai à jamais un rêveur, positif, quand bien même tout brûles intérieurement ou extérieurement. Rester humble/calme dans les pires comme les meilleurs moments je me le répète souvent car c'est toujours fluctuant.

J'aime bien l'allégorie suivante inspiré d'un livre de développement personnel :

"Au dessus, le ciel tempétueux du clair-obscur. Sous nos pieds, le calme profond de la mer. La vie poursuit son périple entre les creux et les sommets des vagues en surface, alternance de cycle et d'impermanence des choses. 4 mots me viennent au milieu de l'infini : la vie est belle."

Prends soin de toi !



Patojdur is back :)
Édité la dernière fois le 13/11/2022 18:07
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Valou
16/11/2022 16:53
Merci Parachute pour ton message, je viens de le lire!

On va dire que quelques coups de déprime qui reviennent de nouveau ces derniers temps, car j'ai demandé à être muté sur un nouvel établissement etc, et j'ai encore du mal à m'adapter, pas facile pour moi de sortir de la zone de confort dans laquelle j'étais, puis j'ai des collègues un peu pestes sur les bords, le quartier dans lequel je me trouve est triste et mal fréquenté... Franchement j'en suis presque à me demander si j'ai bien fait parfois d'avoir demandé une mutation

Mais du coup j'ai commencé à écrire un peu, je sais pas si ça me fait vraiment du bien, mais au moins j'extériorise plus facilement tout ça, mais je sors moins là ces deux dernières semaines, toute la journée au boulot je suis là a penser à quand je rentrerai et je me cacherai dans mon plaid avec un bon film, mon chat et du chocolat chaud :')

Là je redoute l'arrivée des fêtes de Noel, qui en temps normal ce font en famille, depuis le décès de ma mère, la mienne s'est un peu perdu, donc déprimant de voir les gens en famille faire leurs courses de Noel, les marchés etc..

Je suis sortie faire des courses sur toulouse cet après midi, et moi qui normalement adore décorer mon appartement, cette année j'en aie même pas l'envie, j'ai craqué pour aucune déco, j'étais là à me dire "Toute façon ça sert à quoi? Je suis toute seule".

M'enfin bref, des fois ça serai juste pas mal d'avoir un bouton "off" juste pour ne plus penser, ni réfléchir...

Donc bon parfois je me demande si je suis si forte que ça, si résiliante, en tout cas lunatique ça je le suis bien ces derniers temps
Chocolatine