Partie 1.

Quand j'étais plus petite, je mangeais comme tout le monde, ou presque. Mes parents n'étaient pas végétariens, ils ne se souciaient pas vraiment du sort des animaux ou de l'environnement, à part quand il s' agissait des nôtres. On avait un gros chat roux et blanc, je me souviens de ses ronronnements, je me souviens aussi qu'il passait tout son temps libre sur mes genoux, et moi je lui faisais des câlins. Ce chat nous rapportait de temps à autre des cadeaux, d'autres petites bêtes qu'il chassait près de chez nous ; il les déposait devant la porte ou dans la maison, je ne suis pas sûr qu'il avait conscience qu'on n'aimait vraiment pas ça, mais ça lui faisait plaisir de nous faire plaisir.

Un matin, on a retrouvé un levraut juste sur le palier, je l'ai pris dans mes mains pour l'apporter au reste de la famille qui était dans le salon, et quand je déposais le petit lièvre, je vis mes mains pleines de sang. Cette image m'a beaucoup marqué, je prenais conscience peu à peu que tout le monde vivait, mangeait, mais surtout, était comme moi, moi aussi je saignais...

Je grandissais avec ces images, entourée des animaux de la maison, mais aussi de dehors, j'ai eu la chance de grandir dans une petite ferme à la campagne. On avait des poules, des oies et des canards, on a même eu un bouc que l'on laissait attaché parce que sinon il attaquait tout et n'importe quoi. Une fois, en plein été, il a cassé sa corde, et il a détruit la tente que l'on avait mise dehors pour y dormir ; qui n'a jamais fait de soirée camping avec ses frères et sœurs, ou même avec ses meilleurs copains. D'ailleurs quand j'y pense, heureusement que personne n'était à l'intérieur à ce moment-la, on aurait été mal barré.

J'ai tellement de choses à vous raconter, mais il est vrai que ce sont mes parents qui le racontent le mieux, c'est eux qui m'ont vu me découvrir une passion sans faille pour la nature. Ma mère a d'ailleurs toujours su que je deviendrai comme je suis aujourd'hui, avant même que je ne sache moi même que c'était possible. Aujourd'hui, je suis une jeune femme de 24 ans, et ça fait presque onze ans que je suis végétarienne, et ça n'a pas été facile au début, surtout avec mon père qui ne l'a pas accepté.

C'est drôle, je prenais une décision pour moi, mais mon père l'a pris comme quelque chose de très personnel, il disait que les personnes différentes sont les personnes qui cassent les pieds à tout le monde. Moi je disais que ce sont les chiens de berger que l'on regarde, jamais les moutons. Et je vous avoue, que je ne voulais pas être comme tout le monde, je ne voulais pas que l'on me croise et laisser indifférentes les personnes que je croiserais,je voulais que l'on parle de moi, je voulais que l'on sache que je me battais pour mes convictions, pour les choses que j'aime ; et je voulais surtout que l'on ne taise jamais mon nom, parce que si personne ne parle de moi, c'est que je n'existe pas.



_________________________________________________________________________________ Par Mme-Nym0us 🌱
_________________________________________________________________________________ des Unitiz

Salut,

Merci pour ton récit, c'est donc ton chat qui t'as ouvert les yeux *D
Pour ma part je ne suis pas insensible à la souffrance animale, je ne suis pas végétarien pour autant mais je mange peu de viande et lorsque c'est le cas je m'assure de savoir + ou - que ça ne viens pas d'élevage intensif etc...

ps: on ne peut pas lire l'audio du lien vocaroo :(

Bonsoir,

Je ne suis pas végétarien, mais ma copine l'est et je sais que c'était difficile pour elle de le devenir puisqu'elle a opté pour ce régime alimentaire il y a moins d'un an. C'est très courageux ce choix de vie, franchement, bravo à vous. La cause animale me touche beaucoup mais je ne pense pas avoir encore la force de franchir ce cap.

J'ai adorée lire ce petit passage sur le pourquoi du comment tu es passée du côté obscur de la force !! 😁 Je te comprends je suis aussi végétarienne depuis plus de 10 ans ! Une vidéo YouTube sur les abbatoirs à eu raison de mon régime alimentaire aujourd'hui. Je n'ai jamais vraiment aimée la viande mais je n'en consommerait plus c'est sur ! :)

Salut !

J'ai adoré ton témoignage ! Je me retrouve un peu là-dedans

Ça va faire 1 an et demi que je suis pesco-végétarien (Je mange toujours du poisson et des fruits de mer) et contrairement à beaucoup de gens ma transition a été vraiment RADICALE.
Avant j'étais comme tout le monde.. Je mangeais ce qu'on me disait de manger sans trop me poser de questions, sans me soucier de l'impact éthique, écologique et l'impact sur la santé qu'il y a derrière.

J'étais un très gros viandard. Je mangeais de la viande rouge TOUS LES JOURS à chaque repas (Autant vous dire que je n'en suis pas fier).

Jusqu'au jour où un ami qui était devenu végétarien depuis quelques temps a commencé à me parler des bienfaits du végétarisme. J'ai eu la même réaction que 99% des non-végétariens ont vis-à-vis de ce régime alimentaire. "C'est pour les bobos.. ça coûte cher..j'aurai des carences alimentaires blablabla.."

Sauf que mon ami avait quand même réussi à éveiller ma curiosité. J'ai entrepris de faire des recherches plus poussées sur je sujet et ce que j'ai découvert m'a littéralement chamboulé de l'intérieur. Je vais passer les détails mais je me suis rendu compte que au niveau de ma propre santé, j'étais dans le FAUX ; au niveau de l'impact environnemental, j'étais dans le FAUX ; au niveau de l'éthique, j'étais dans le FAUX. Je me suis senti minable d'avoir participé pendant de si nombreuses années à cette machine de mort, d'avoir entretenu cet engrenage de destruction qu'est la consommation avide de viande.

Du jour au lendemain, la viande avait été bannie de mon alimentation. Aujourd'hui je suis un jeune homme en pleine santé, je n'ai aucune carence et j'ai la conscience plus tranquille. Et maintenant je me retrouve à passer le flambeau tout comme cet ami qui a réussi à m'ouvrir les yeux, et c'est à mon tour de me retrouver confronté aux réactions des non-végétariens ! Comme quoi.