J'ai terminé L'Orange Mécanique de Anthony Burgess.
J'étais sceptique au départ pour deux raisons :
- J'avais commencé le films il y a peut-être 3-4 ans et les premières scènes de violence sur fond de grosses marrades m'ont très rapidement stoppée dans ma lancée de visualisation de ce film.
- Une bonne partie du vocabulaire utilisé - le Nadsat entre autre - m'était totalement étranger, ce qui faisait que j'alternais entre l'histoire et le glossaire pour comprendre le sens des mots "drougs, tchellovecks, tolchoquer, slovo, malenky..." et j'en passe ! J'avais peur de passer plus de temps à lire le glossaire qu'à lire l'histoire.
Finalement, on se fait au langage "Nadsat" assez vite et je me suis aisément laissée aller à l'histoire narrée par le personnage principal du roman. Anthony Burgess dépeint à travers son roman une société de perversion se laissant aller à l'excès : excès de violence, d'irrespect, de consommation de produits illicites, de nuances entre les malfaiteurs et les victimes. Excès que j'ai d'ailleurs retrouvé dans le film (auquel j'ai laissé une nouvelle chance après la lecture du roman) puisque j'ai trouvé que tout était surjoué mais je pense que c'était volontaire. Tout est excès dans le film comme dans le livre, comme pour pallier le manque d'affectivité entre les personnages. Mêmes les "drougs" (amis) sont capables des pires tortures envers leurs confrères...
Le roman questionne enfin le Bien : est-il inné ou acquis, et le conditionnement opérant peut-il changer un homme mauvais en homme bon, quand celui-ci méprise tout ce qui renvoie aux antipodes du Mal.
J'ai lu ensuite Le mystère Henri Pick de David Foenkinos. Voir la bande annonce au cinéma avait attisé ma curiosité, je souhaitais donc lire le livre puis aller visualiser son adaptation au cinéma ensuite. Manque de bol, il ne sort déjà plus dans ma ville. :(
Lecture plutôt légère mais qui n'en est pas moins dénuée de subtilités. L'auteur cherche à semer le doute chez son lecteur en dispersant ici ou là des bribes d'histoires de personnages secondaires - tout ceci pour nous prouver qu'on ne connaît jamais si bien les gens que ça, et que l'on a tous une (plus ou moins) grande part de mystère.
All we have are the connections we make