Au collège, j'étais un peu une victime juste parce j'étais un peu timide et que j'osais pas répondre quand on se moquait de moi. A partir du lycée ça s'est calmé et j'avais la paix, mais au final j'en ai gardé des "séquelles" pendant très longtemps, notamment en terme de manque de confiance. Par exemple, je sais que pendant ma licence (donc environ 4/5 après la fin du collège), il m'arrivait encore de me sentir mal quand j'entendais quelqu'un rire derrière moi parce que je me persuadais que ces gens se moquaient de moi. Donc non, pendant longtemps, je ne m'aimais pas que ce soit sur le plan physique, moral, comportemental.
Mais au final, mes années universitaires m'ont fait beaucoup de bien. Avoir étudié loin de ma ville d'origine, là où je ne connaissais personne, m'a permis de me détacher de ce "moi" du passé sur lequel je complexais tant, et de m'accepter petit à petit.
Je suis plutôt fier de ne PAS avoir saisi cette opportunité de changement pour me construire une autre personnalité pour plaire aux autres, mais au contraire, d'avoir pris le temps de m'accepter tel que je suis.
Au final, j'ai fini par accepter, assumer et aimer les traits de ma personnalité qui faisaient que j'étais autrefois moqué. Si j'ai une tendance à rester un peu solitaire et silencieux, c'est finalement pas parce que je "n'ose pas" me montrer, mais c'est parce que c'est ce que je suis vraiment. Et c'est très bien comme ça.
Sur le plan physique, ça va, je m'aime bien. J'ai accepté mon corps, et même si tout n'est pas parfait, j'y vois plus des "points à améliorer" que de réels défauts. En tête de liste, faudrait que je gagne un peu de muscle. Même si je suis pas du tout dans le délire "go muscu" et culte du corps, faut reconnaître que je suis quand même vachement sec, surtout pour ma grande taille.
Sur le plan comportemental, ce qui me dérange vraiment c'est ma fainéantise. J'ai vraiment peur que ma flemme me fasse passer à côté de belles opportunités, et que dans quelques années je sois chargé de regrets. J'ai pas envie de passer à côté de ma vie, et même si de temps en temps il m'arrive d'enfin avoir la volonté de me bouger, je pense que je passe quand même beaucoup plus de temps à simplement laisser les choses aller d'elles-mêmes. Et je trouve ça profondément triste. Il m'arrive parfois de me détester en pensant aux possibilités que j'ai ou que je suis en train de gâcher.